5 grands moments de l’Histoire de France

L’Histoire de France est passionnante ! Siècle après siècle, année après année, les évènements qui l’ont marquée ont contribué à dessiner le pays que nous connaissons aujourd’hui.

Ses monuments, sa devise, ses institutions… Tout ce qui la définit a été le fruit de débats, de combats, d’engagements d’hommes et de femmes. Pour comprendre les Français, il faut plonger dans le passé de ce pays d’art et de culture.

Voici notamment 5 grands moments qui ont encore des répercussions sur l’Histoire contemporaine.

 

La guerre de 100 ans

Ce conflit entre la France et l’Angleterre, qui a en réalité duré 115 ans, a participé à faire éclore une véritable nation française.

Pourtant, à l’origine, il y a une simple querelle d’héritiers qui débute au 14e siècle. Chacun se pense légitime et cherche à faire valoir ses arguments. L’anglais Edouard III, neveu de Philippe de Bel, conteste l’accession au trône de Philippe VI de Valois. Le 7 octobre 1337, il revendique la couronne de France, ce qui déclenche le début de la guerre.

Cette période est particulièrement importante car elle va donner naissance à certaines caractéristiques de l’identité nationale française.

En effet, à l’époque, la monarchie française n’hésite pas à imposer sa légitimité en inventant la loi « salique » : les descendants des rois de France par les femmes ne peuvent plus régner. De plus, elle fait appel à l’imaginaire collectif en affirmant sa chrétienté et en mobilisant une symbolique forte (Clovis, archange Saint-Michel, canonisation de Louis IX devenu Saint-Louis, Jeanne d’Arc…). Un coup de génie : la population du Royaume est désormais liée par un sentiment d’unité.

L’ordonnance de Villers-Cotterêts

Au 16e siècle, le roi François 1er est une figure emblématique de la Renaissance. Ce grand bâtisseur de châteaux (dont ceux de Blois, Amboise ou Chambord) est aussi un ardent défenseur des arts et des lettres. C’est d’ailleurs sous son règne que seront réunies certaines des plus belles œuvres actuellement exposées au Louvre (ex. : « La Joconde » de Leonard de Vinci).

François Ier est aussi un fin stratège. En 1539, il va construire une administration plus centralisée, avec un objectif : renforcer son pouvoir.

L’ordonnance de Villers-Cotterêts, qui comporte 92 articles, va notamment instaurer le français comme langue officielle dans tous les actes officiels, à la place du latin.

Il pose aussi les jalons de la création de l’Etat-Civil et des premiers enregistrements de filiation en Europe. En effet, les curés ont désormais l’obligation de tenir à jour un registre des baptêmes et des inhumations.

La prise de la Bastille

C’est une date incontournable de la Révolution française ! A tel point qu’elle est devenue une fête nationale depuis 1880. C’est en son honneur que sont données toutes les festivités du 14 juillet : bals, feux d’artifice, concert de Paris….

Mais revenons quelques jours plus tôt.

Le 9 juillet, l’Assemblée nationale sonne le glas de l’Ancien Régime. En se proclamant Assemblée Constituante pour rédiger une Constitution, elle met un terme à l’autorité suprême du roi.

Le 12 juillet, la foule apprend le renvoi de Necker, l’argentier du roi, et se révolte. Elle redoute en effet un renforcement du pouvoir royal. Des manifestations éclatent partout dans Paris, parfois sévèrement réprimées (notamment aux Tuileries).

Le 13 juillet, par crainte d’une charge des troupes royales, de nombreux parisiens prennent les armes. Une milice de 40 000 hommes, reconnaissables à leur cocarde rouge et bleue, est créée.

Le 14 juillet au matin, tous vont devant la prison royale de la Bastille, quasiment désaffectée mais  symbole de l’absolutisme royal. Ils viennent y chercher de la poudre et des armes. Le gouverneur Launay s’y oppose et  fait ouvrir le feu sur la foule en début d’après-midi.  Mais le peuple ne renonce pas et plusieurs délégations réclament l’ouverture des portes.   Face aux refus répétés du gouverneur, ils finiront par pointer des canons sur la Bastille.  La garnison se rend vers cinq heures.

La révolte est devenue une révolution…

L’école obligatoire et gratuite

Journaliste, député, maire de Paris avant la Commune de 1871, Jules Ferry est un homme politique qui a marqué l’histoire de l’éducation française.

Anticlérical notoire, il va notamment faire passer deux lois déterminantes alors qu’il exerce le mandat de Président du Conseil :

  • à partir du 16 juin 1881, l’enseignement public est gratuit ;
  • en 1882, la scolarité devient obligatoire de 6 à 13 ans, avec un jour de congé par semaine. Quant à l’enseignement religieux, il n’a plus sa place à l’école.

Véritable pionnier, Jules Ferry sera aussi à l’origine d’autres mesures fondamentales, telles que la loi sur la liberté de la presse (29 juillet 1881) et l’autorisation des syndicats (21 mars 1884).

La séparation de l’Eglise et de l’Etat

La loi 3 juillet 1905 est encore terriblement d’actualité ! Elle est au cœur des débats qui agitent la société française sur la laïcité et le port de signes religieux dans l’espace public.

Promulguée sous la IIIe République, elle concrétise une contestation de la suprématie religieuse née avec le siècle des Lumières puis la Révolution Française. A partir de cette date, le mouvement anticlérical ne s’éteindra plus jamais.

En 1801, via le concordat, Napoléon Bonaparte redonne du pouvoir à l’Eglise mais la fronde s’organise. Dès 1870, les socialistes et les radicaux profitent de l’Affaire Dreyfus pour s’attaquer au rôle de l’Eglise. Les relations entre le gouvernement français et le Vatican deviennent houleuses. La rupture est actée en 1904.

En 1905, la France devient officiellement laïque. Elle ne finance donc plus aucun culte, même si elle reconnait leur libre exercice et la liberté de conscience.

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