Oasis pour bourdons sur la Roche Posay

Qu’appelle t’on l’oasis pour bourdons et quel est son intérêt ?

Depuis quelques décennies, nous déplorons le déclin des abeilles domestiques dont nous tentons d’apporter tout le renfort nécessaire pour inverser la courbe.

Toutefois, plus discrets et pourtant si actifs, il est important de venir au secours des autres insectes butineurs comme vous pourrez le constater en lisant l’article de Cécile Klingler.

Lors d’une promenade avec John, apiculteur depuis de longues années,  dans la réserve de Glencoe wood en Ecosse, nous découvrons le décès de plusieurs essaims le premier hiver de l’implantation des ruches.

Il est impensable dans les Highlands de prétexter les pesticides et John nous explique que les abeilles n’ont pas eu suffisamment de fleurs à butiner avant l’arrivée des grands froids.

De retour en France , nous portons un regard différent sur notre magnifique campagne : nous réalisons que ces champs qui deviennent au fil des saisons  jaunes de colza, dorés par le blé puis ondulant de maïs pour s’achever  par les tournesols peuvent avoir un impact sur la vie des insectes
.

La rencontre entre voisins nous permet d’écouter attentivement l’association Bumblebee conservation trust . Le présentateur insiste sur l’idée de manger des hamburgers pendant 6 mois est comparable à ce que l’on inflige à nos insectes.

.   Le manque de diversité de fleurs fragilise les butineurs ce qui les rend vulnérables.

Un vrai combat de Chevalier  ! créer une forêt comestible et mettre en place dans nos campagnes des oasis pour insectes butineurs.

Comme il faut commencer par un début, nous avons eu la chance de découvrir une prairie à céder dans la commune de la Roche Posay.

Nous avons demandé les conseils de Susan Walter avec qui j’ai passé une matinée magnifique, merci merci Susan !

Susan me demande ce que je souhaite : « créer un oasis pour insectes butineurs en forme de forêt comestible. »

Dubitative, elle me demande lesquels. Je réponds instantanément :  » les sauvages ! « 

Un large sourire éclaircit son visage et je vois que nous sommes sur la même longueur d’onde.

Susan me conseille de me focaliser sur une seule espèce pour plus de simplicité. Alors je choisis les bourdons, on les voit bien, on les entend bien et j’aime leur forme arrondie.

 An old Goat Willow Salix caprea (Fr. Saule des chevres)
Nous parcourons la prairie en cette fin mai 2016 accompagnées du soleil et avons eu plusieurs instants magiques !

Celui-ci !

A Roe Deer Capreolus capreolus fawn (Fr. Faon) hidden in the long grass.

Faon nouveau né découvert dans la prairie


faon

Il gardait les yeux grand ouverts mais ne cherchait pas à fuir. Susan m’explique que sa Maman qui devait se trouver dans la forêt l’a bien mis en garde : quoiqu’il arrive, tu ne bouges pas et tu ne cours pas !

Nous nous éloignons doucement après ces furtives photos.

L’autre bonne nouvelle est d’avoir recensé de nombreux insectes dont les 4 espèces de bourdon !

La tâche est ardue : l’un des bourdons sort d’hibernation très tôt dans l’année, nous devons donc lui fournir des fleurs dès février.

bourdon bourdon bourdon     bourdon

Après une nouvelle rencontre avec le cpie de la brenne lors d’une exposition au Blanc, nous repartons avec une adresse et des espoirs plein la tête : Angélique nous a parlé d’un Monsieur très agréable qui est exactement dans la même mouvance.

Nous avons rendez-vous le 28 juin avec Walter du site atmosvert .

Si le contact passe bien, il est prévu que Walter fasse le design de la forêt comestible.

Large Copper Lycaena dispar (Fr. Cuivre des marais),                        Male Brown Argus Aricia agestis (Fr. Collier-de-corail),

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